Métropole

 

Texte et mise en scène : Vincent Farasse
Avec :
François Clavier, Ali Esmili, Laure Giappiconi, Ève Gollac, Gaëlle Héraut, Aymeric Lecerf
Scénographie : Jean Gilbert-Capietto
Lumières : Nathalie Perrier
Production : Compagnie Azdak (Lille)
En compagnonnage avec : La Virgule (Mouscron-Tourcoing)
Avec le soutien de : Centre National du Théâtre (Paris), DRAC Nord – Pas de Calais – Picardie, et de l’ADAMI

Six personnes se croisent dans le Grand Paris. C’est Paris, mais ce pourrait être Lyon, Lille, Berlin, Bruxelles, Londres, Francfort… Une métropole d’aujourd’hui. Un PDG, une jeune diplômée d’école de commerce, un cadre au chômage, un étudiant en médecine d’origine modeste, une femme de ménage et une traductrice, également stripteaseuse la nuit pour gagner sa vie. Ils se déplacent dans la ville, au gré des lois du marché – celui de l’immobilier, celui du travail – et au gré de lois plus intimes (retrouver l’être aimé, la mémoire d’un quartier…). Six personnes, qui se croisent à l’occasion de scènes à effet miroir, et dont les relations sont monnayées.

” À la base de cette pièce, il y a ce phénomène totalement fou de la grande ville, et plus particulièrement de la métropole. Plus les villes sont grandes et denses, plus les individus sont seuls. Certaines études ont même fait apparaître qu’un habitant de Paris, Lyon, ou Bruxelles, par exemple, n’avait pas plus d’amis et de relations proches, voire moins, qu’un habitant d’un village reculé. Dans la métropole n’est pas réuni un groupe, mais une multitude de trajectoires individuelles, qui, pour la plupart, ne se croisent pas. Chaque trajectoire est comme une case, dont l’habitant ignore les habitants des autres cases. Pourtant des liens invisibles lient ces trajectoires, qui, souvent à leur insu, s’influencent les unes les autres.
J’ai voulu écrire sur cette question des influences, comment nos vies sont sans cesse influencées par des êtres que l’on ne connaît pas. Six personnages, dont certains se connaissent, d’autres non, mais qui sont comme pris sur une toile d’araignée. Quand l’un bouge, la toile tremble, et les secousses atteignent les autres.
La grande ville est un phénomène mondial. À quoi voulons-nous qu’elle ressemble ? Doit-on laisser séparer les riches des pauvres, le lieu de travail et d’habitation, doit-on courir sans cesse d’un bout de la métropole à l’autre ? Le visage actuel de la grande ville, inégalitaire, énergivore, n’est pas une fatalité ou une évolution naturelle : la ville est notre œuvre. Pourtant nous subissons ses effets comme nous nous soumettons aux éléments. “

Vincent Farasse

Création : du 19 janvier 2017 au 4 février 2017 à La Virgule, Tourcoing ; du 13 au 30 décembre 2018 à La Reine Blanche, Paris

Photographies : Jean Gilbert-Capietto

Métropole est publié aux éditions Actes Sud Papiers et a reçu le Prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2015

 


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